La politique est remplie de ces reniements plus ou moins spectaculaires, plus ou moins choquants. D'abord on dit une chose et puis on agit à l'inverse, une fois l'élection passée.
Nicolas Sarkozy candidat à la présidentielle avait pris ses distances en paroles avec le député homophobe du Nord. Il avait même promis des sanctions contre ce parlementaire condamné en justice pour avoir déclaré que l'homosexualité était "inférieure à l'hétérosexualité".
Non seulement la sanction ne vint jamais, mais on vit quelques semaines après l'accession au pouvoir de Sarkozy, son Premier ministre faire rapidement revenir en grâce cet élu par plusieurs signes inquiétants.
Mais tout cela n'était rien à côté de ce qui se conclut aujourd'hui. Déjà investi au niveau local, Vanneste est véritablement "réhabilité" par l'UMP, sans qu'il soit imaginable qu'il ne le soit pas par celui qui l'incarne toute entière, Sarkozy lui-même.
Ce retour à une forme de "réal-politique" ne peut manquer de décevoir et d'inquiéter.
Décevoir ceux qui croyaient à la clarté et à la sincérité du président vis-à-vis des personnes LGBT et à sa "rupture" avec la façon dont elles sont presque toujours sacrifiées au nom d'intérêts politiques supérieurs.
Inquiéter ceux qui n'y ont jamais cru et qui constatent que Vanneste est aujourd'hui un des "espoirs" de Sarkozy pour les municipales.
Cette réhabilitation n'augure rien de bon pour la suite. Surtout 48 heures après une conférence de presse présidentielle remplie d'annonces diverses sur un projet de "civilisation" qui n'a pas fait mention de la moindre perspective concrète améliorant le statut des personnes LGBT.
Source gay : Actualite-gay.com
|