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La plus ancienne des associations LGBT de Turquie, Lambda Istanbul, doit comparaître jeudi 19 juillet devant un tribunal pour «offense aux valeurs morales et familiales de la Turquie.» Aux yeux des autorités, le nom et le statut de l’association, qui défend les personnes lesbiennes, gay, bi, travesties et transsexuelles (LGBTT), suffiraient pour établir que Lambda contrevient au code civil turc qui interdit les groupes fondés «sur des bases contraires à la loi ou à la morale.» Selon un communiqué de Lambda Istanbul, le groupe risque non seulement d'être dissous, mais ses membres pourraient en outre être inculpés individuellement.
Depuis quelques mois, les raids policiers dans les rares lieux gays du pays se seraient multipliés. D’autre part, la poignée d’organisations LGBT actives dans les principales villes de Turquie font l’objet d’attaques régulières de la part des autorités locales. Ainsi un groupe LGBT nouvellement formé à l'Université Bilgi d’Istanbul ferait l'objet d'une enquête de la part du Gouvernorat d’Istanbul, comme le signale le site Têtu.com.
A Ankara, c’est sur des motifs similaires que l’association Kaos GL avait été poursuivie par le gouverneur de la capitale en 2005. Heureusement, la justice avait alors refusé d’entériner l’interdiction, arguant des recherches concernant l'homosexualité – un précédent que Lambda Istanbul espère faire valoir devant la cour.
«Moralité générale»
Même si l'homosexualité n'est pas illégale en Turquie, Lambda Istanbul souligne que «différentes lois et règlements faisant référence à une ‘moralité générale’ restent utilisés contre les personnes LGBTT. Bien que de telles lois et règlements ne sont pas censés s’appliquer aux actions et aux droits des personnes LGBTT, elles sont manipulées de façon à contrôler et limiter leur vie de tous les jours.»
Source gay : 360°.com
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