La décision concerne une femme divorcée qui entretient une relation avec une autre femme sans toutefois vivre avec celle-ci, précise la Fédération des lesbiennes, gays, transexuels et bisexuels (FELGTB).
Le Parti socialiste (PSOE, au pouvoir) a réagi pour sa part en jugeant "inadmissible" cette décision et a demandé à l'autorité de tutelle des magistrats, le Conseil général du pouvoir judiciaire, de prendre des mesures.
Le PSOE estime notamment que cette décision est inconstitutionnelle car elle établit une discrimination sur la base de l'orientation sexuelle.
"L'environnement homosexuel nuit aux mineurs et augmente sensiblement le risque pour eux d'être également homosexuels", selon des extraits de l'acte du jugement publiés par le site internet du quotidien El Pais.
"Les enfants ont droit à un père et à un mère et non à deux mères et à deux pères. Les spécialistes les plus prestigieux le disent. Et il ne faut même pas être spécialiste: le sens commun suffit. L'homme et la femme sont complémentaires, deux femmes et deux hommes non", élabore le jugement, cité par El Pais.
Les droits des homosexuels ont connu de spectaculaires avancées en Espagne sous l'impulsion du gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, qui a légalisé en juillet 2005 le mariage entre personnes du même sexe.
Depuis cette date, il est également possible pour un couple du même sexe, marié ou non, d'adopter des enfants.
"Il n'y a pas de précédent de ce type depuis l'approbation de la loi sur le mariage homosexuel", a souligné un porte-parole de la FELGTB, cité sur le site internet du quotidien El Mundo.
"La loi dispose spécifiquement que la garde sera concédée indépendamment de l'orientation sexuelle", rappelle la FELGTB.
La radio Cadena Ser a affirmé pour sa part que le juge en question s'était déjà illustré pour avoir ordonné la détention de deux femmes qui bronzaient seins nus sur une plage de Cadix (sud), dans les années 1980.
Source gay : e-llico.com
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