"Il y a quand même un recul par rapport à d'habitude puisqu'on avait dépassé les 130.000 personnes ces trois dernières années", a-t-il ajouté.
M. Barruet n'a pas dévoilé le montant des fonds récoltés pour la lutte contre le sida lors de cette édition, indiquant qu'il serait inférieur au million d'euros levé l'an passé, avec "un écart significatif".
"Cela veut dire qu'il y aura des programmes d'aide aux malades qu'on ne pourra pas accompagner, ce qui est une déception", a-t-il souligné.
Pour rattraper son retard sur la billetterie, le festival a bénéficié du beau temps qui a régné samedi, et n'a pas pâti des pluies qui se sont abattues sur la région parisienne dimanche après-midi.
"Je n'ai pas d'inquiétude pour la 10ème édition l'an prochain. On va se battre pour que les prix restent bas (29 euros la journée, 39 les deux, 44 les trois, ndlr), ce qui n'est possible que si nos partenaires publics et privés nous font confiance", a poursuivi M. Barruet.
Avant le début de Solidays, il avait notamment attribué la baisse attendue de la fréquentation à la multiplication des festivals, ce qui instaure une concurrence accrue entre ces manifestations et rend plus difficile le fait d'attirer les artistes.
"C'est de plus en plus difficile d'exister dans le marché des concerts, a-t-il affirmé dimanche. On essaie d'être de plus en plus proches des artistes pour qu'ils soient conscients que Solidays sort du cadre habituel" des festivals.
En effet, au-delà du seul aspect musical, le caractère militant de Solidays en fait un événement à part, avec une ambiance particulièrement sympathique et bon enfant.
Il accueille des tables rondes, des animations dédiées à la prévention et des associations anti-sida venues du monde entier, notamment des pays du Sud, où l'accès aux traitements est difficile.
"On ne s'en rend pas compte quand on est à Paris, mais quand vous militez au Togo, en République démocratique du Congo ou aux Philippines, prendre la parole sur la scène de Solidays, c'est exceptionnel", a insisté M. Barruet.
Du point de vue artistique, le concert du groupe FFF (Fédération française de funk), emmené par le chanteur Marco Prince et spécialement reformé pour l'occasion samedi, a été l'un des moments forts de ces trois jours.
Les quatre scènes du festival ont accueilli une quarantaine de groupes ou d'artistes de vendredi à dimanche, parmi lesquels Lauryn Hill des Fugees, JoeyStarr, Kaiser Chiefs, Editors, Ayo, Sean Lennon, Lily Allen, Paolo Nutini, The Magic Numbers, Superbus, Yannick Noah, Garland Jeffreys, Abd Al Malik ou Grand Corps Malade.
Le festival devait être clôturé dans la soirée de dimanche par la rappeuse Diam's. Alors qu'elle a pourtant terminé sa tournée, elle a accepté de venir renforcer la programmation de Solidays, où elle s'était produite l'an passé, preuve supplémentaire de l'identité particulière de ce festival militant.
Source gay : Comingout.free.fr