"En renvoyant dos à dos les militants d'Act Up-
Paris venus protester lors du Conseil national de l'UMP, et un responsable politique condamné pour injures à caractère
discriminatoire, le Premier ministre opère une insupportable relativisation de l'homophobie. De surcroît, jamais Christian Vanneste
ne s'est amendé, ni excusé. Un an après sa condamnation en première instance, le député déclarait au contraire : ' Il est vrai qu'un type de comportement qui ne permet d'engendrer la vie est un comportement
nocif pour l'humanité ' ", estime l'Inter.
Dans ce contexte, Alain Piriou, porte-parole de la fédération LGBT rappelle que plupart des engagements présidentiels prennent du retard : "Création d'un statut du tiers (beau-parent, co-parent), amélioration du PaCS, politiques de lutte contre les discriminations : ces thèmes sont absents tant du calendrier parlementaire que du discours du président de la République tenu ce mardi 8 janvier. Entre un soutien à un candidat homophobe et la lutte contre les inégalités, l'UMP et l'exécutif semblent donc avoir choisi leurs priorités".
L'Inter-LGBT demande au président de la République et au Premier ministre de clarifier leurs choix, et, dans le cadre des élections de 2008, appelle les citoyen-ne-s à la plus grande vigilance.
> SOS Homophobie consternée
"L’UMP soutient un condamné pour propos homophobes comme candidat aux municipales à Tourcoing", considère SOS Homophobie.
"La désignation de Christian Vanneste par l’UMP ne peut que consterner les citoyens attachés à la démocratie et à la lutte contre les discriminations, et génère de sérieux doutes quant aux engagements de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement en matière de lutte contre les discriminations homophobes", ajoute l'association.
SOS homophobie regrette que l’UMP n’ait pas exclu Christian Vanneste, "comme le seraient, sans aucun doute, des individus racistes ou antisémites".
> Romero doute de l'UMP
Jean-Luc Romero - qui est poursuivi en Justice par le député du Nord - fait part de ses doutes quant à la volonté politique de l'UMP de lutter contre les discriminations après l'investiture de Christian Vanneste.
"J'avais pourtant espéré qu'avec un gouvernement d'ouverture comme l'a souhaité le président de la République - qui a désavoué Vanneste -, le député de Tourcoing n'aurait plus comme alternative que rejoindre un FN qui l'a déjà soutenu au deuxième tour des élections législatives de juin dernier".
"Les derniers jours qui viennent de s'écouler sont bien tristes pour celles et ceux qui militent au sein de la majorité présidentielle dans la lutte contre les discriminations", confie Romero.
- Fillon commente :
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Source gay : Ellico.com
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