Pascal Chevalier n'a voulu rendre son action publique qu'au moment de l'application de la loi, a-t-il expliqué lors d'une rencontre avec un journaliste de l'AFP. "Je n'encourage pas à cela. J'ai pris mes responsabilités", a-t-il ajouté.
Ces franchises non remboursables à la charge des patients s'élèvent à 50 centimes d'euros par boîte de médicaments et par acte paramédical et 2 euros par transport sanitaire, dans la limite d'un plafond global de 50 euros par an.
"Cela affaiblit les plus faibles", s'énerve ce travailleur social de 45 ans, atteint de cette maladie longue durée depuis une vingtaine d'années.
Dans l'édition de samedi du journal l'Humanité, Pascal Chevalier, responsable du Centre communal d'action sociale (CCAS) de Morsang-sur-Orge, conteste le principe même de franchise médicale, précisant "payer déjà la solidarité, avec ses impôts".
"Ces 50 euros s'ajoutent déjà aux franchises existantes. De nombreux malades, comme des invalides, des personnes atteintes de longues affections, ne pourront plus faire face", estime-t-il.
Dans une lettre écrite au président de la République, datée du 3 janvier, il explique sa démarche et déclare qu'"avec la franchise médicale, chacun de nous se sent responsable, voire coupable, d'être malade, et par cette faute, nous allons devoir payer pour l'accès à ce droit fondamental qu'est celui de la santé".
Source gay : Ellico.com
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