« Tout est allé mal aujourd’hui. » C’est la mine renfrognée qu’Amélie Mauresmo se rendait, mardi, en conférence de presse, visiblement peu pressée de deviser avec les médias de son inexplicable défaite en huitièmes de finale des Internationaux de Grande-Bretagne. « Je me bats pour retrouver de la confiance en moi avançait-elle. C’est probablement une explication qui permet de comprendre ce que j’ai produit aujourd’hui en matière de tennis. »
Il faut dire en effet que rien n’a vraiment marché mardi contre Nicole Vaidisova. Ni le service, ni le coup droit. Pas même le revers, pourtant arme fétiche de la Française. La débandade en somme. Une descente aux enfers d’autant plus douloureuse que la pluie était venue, par quatre fois, en retarder l’inéluctable échéance : la mise à mort. Un jour noir pour Mauresmo, portée aux nues l’an passé après avoir décroché les lauriers londoniens, perdue en cours de route cette saison après une sortie sans gloire.
Et c’est là, véritablement, que le bas blesse pour la protégée de Loïc Courteau. Handicapée par une préparation tronquée, la numéro 1 hexagonale n’en finit plus de courir après son niveau d’antan. Sans que les résultats suivent. « Je ne pense au fait d’avoir perdu mon titre tenait-elle à préciser. Je suis juste déçue d’avoir perdu ce match, déçue de la manière dont j’ai joué ou plutôt, de la manière dont je n’ai pas été capable de jouer. C’est terriblement plus frustrant que d’avoir laissé filer mon titre. »
Opérée de l’appendicite mi-mars, Mauresmo paye ainsi cash six semaines d’absence sur le circuit. Mais si le physique paraît encore pâtir de cette mise à l’arrêt forcée, résumer la débâcle londonienne à ce seul secteur serait bien trop réducteur. Car si « Amé » n’a jamais semblé à 100% durant son face-à-face contre Vaidisova, le mental n’a, lui non plus, pas daigné suivre. Une combinaison mortifère pour la quatrième joueuse mondiale qui découvre, dans l’adversité, l’ampleur de la tâche qui l’attend. Avec un premier test programmé les 14 et 15 juillet à venir à l’occasion d’une demi-finale de Fed Cup mettant aux prises la France et l’Italie.
Source gay : Coming-out
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