Le 10 juin 2005, plusieurs militants de l'association s'étaient retrouvés devant le domicile de la psychiatre, auteur de plusieurs ouvrages sur ce sujet, et notamment d'un Que sais-je? intitulé "Le transsexualisme" et avaient distribué des tracts aux passants pour dénoncer son travail.
Plusieurs propos de ces tracts ont été poursuivis par la psychiatre mais l'association n'a été condamnée que pour une phrase : "Ici réside Colette Chiland, psychiatre dont la pratique et le discours détruisent la vie de milliers de transsexuels et d'homosexuels".
L'association a été condamnée par la 17e chambre du tribunal à une amende de 500 euros avec sursis, à verser un euro de dommages-intérêts à la partie civile et faire publier la décision dans sa lettre d'information mensuelle.
Jérome Martin, porte-parole d'Act Up, estime qu'il y a "deux poids, deux mesures". "D'un côté, une psychiatre peut dire que donner des droits aux transsexuels porte atteinte aux fondements de la civilisation, qu'il s'agit d'une dérive technicienne de notre société individualiste, elle peut se répandre en propos très violents vis-à-vis des personnes transsexuelles sans avoir à les assumer puisqu'il n'existe pas de loi réprimant les propos transphobes", affirme-t-il. "Inversement", ajoute-t-il, "les militants sont condamnés pour leur travail de protestation".
Jérôme Martin indique que l'association attend de connaître les motivations du jugement pour prendre la décision de faire appel.
Source gay : Coming out
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