Les mis en examen "disent s'en être pris à ce jeune homme parce qu'il avait le teint basané et qui leur semblait un peu effiminé", a précisé à la presse la procureure de la République de Reims rappelant qu'ils encouraient la perpétuité.
Les qualificatifs de crime raciste et homophobe n'ont "pas été retenus car ce n'est pas suffisamment avéré", a-t-elle ajouté.
"La notion d'homophobie est latente", a toutefois estimé Jean Lefebvre, le président d'une association locale de lutte contre l'homophobie, Ex Aequo, qui se portera partie civile si cette notion apparaît.
Les assassins présumés ont reconnu les faits et "les assument totalement", selon la procureure. Ils ont torturé dans l'après-midi leur "souffre douleur", le baillonant, lui serrant le cou avec une ceinture, et lui donnant des coups de rangers, a-t-elle expliqué.
"Pendant la séance des coups, où il (ndlr: la victime) est attaché sur une chaise, ils passent de la musique et des chants nazis", a-t-elle ajouté.
Après cette séance de coups, qui s'est déroulée au domicile de la jeune femme mis en examen alors absente, les jeunes gens sont descendus en centre-ville où une foule dense célébrait l'arrivée du TGV Est.
Ils auraient emmené leur victime au parc de la Comédie, pour lui faire subir à nouveau des violences. Puis deux d'entre-eux l'ont "jeté dans la Vesle pendant que les autres restaient là à ne rien faire. Après ils sont revenus tranquillement", raconte la procureure.
Selon elle, le souffre-douleur, déjà "victime de coups et de racket", peu enclin à se défendre, avait quitté le domicile familial et vivait chez cette jeune femme mise en examen.
Celle-ci était en ville avec le groupe le 9 juin et n'a pas répondu aux appels à l'aide du jeune homme, passant même à proximité du commissariat de la ville, sans s'y arrêter.
Source gay : Coming-out
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