Environ 700.000 personnes ont participé à la marche, selon les organisateurs.
"Le dialogue, même difficile, avec la majorité doit se poursuivre à tout prix. Et si un jour on doit hausser le ton, on sait le faire mais ce n'est pas le moment", a déclaré Alain Piriou, le porte-parole de l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et transsexuelle (Inter LGBT, 60 associations).
Les élections passées, les partis politiques ne se bousculaient pas derrière la banderole de tête "Egalité, ne transigeons pas" : si le PS était représenté par l'élue parisienne Anne Hidalgo, le PCF par la sénatrice Nicole Borvo et la LCR par Alain Krivine, le Modem n'avait envoyé personne et la présence de Jean-Luc Romero, conseiller régional, n'avait rien d'une représentation officielle de l'UMP.
Un groupe d'élus socialistes se sont retrouvés autour du char d'Homosexualités et Socialisme (HES), du MJS et du PS : les parlementaires Patrick Bloche, Harlem Désir, Benoit Hamon, Danièle Hoffman-Rispal, Annick Lepetit et George Pau-Langevin, mais aussi Dominique Bertinotti ou Razzye Hammadi, président du MJS...
Les fidèles, du maire de Paris Bertrand Delanoë à Jack Lang en passant par l'animateur télé Henry Chapier, ont cette année encore répondu à l'appel, fondus au milieu des militants associatifs et syndicaux (CFDT, CGT, Solidaires, FSU, etc), les plus nombreux pour cette édition 2007.
Une foule rassemblant beaucoup de jeunes, de couples et de familles composait l'essentiel du cortège animé par les musiques déversées depuis les chars.
Les marcheurs avaient à l'esprit le pan revendicatif de cette manifestation, à savoir l'accès au mariage et le refus d'une union civile réservée aux couples de même sexe proposée par Nicolas Sarkozy, ou la reconnaissance de la parentalité.
Parmi les projets du gouvernement, ceux touchant à la santé sont vertement critiqués par les associations, dont Act Up, qui défilait avec des voitures grimées portant le slogan "Tirez sur l'ambulance, elle coûte trop cher".
"Si on applique des franchises à certaines consultations médicales ou certains soins, que va-t-il advenir des malades du sida ? du suivi des séropositifs ? de la prévention ?", lance Eric Marty, responsable de l'association.
Si la marche ne se voulait une manifestation anti-gouvernementale, un incident a tout de même pris une tournoure franchement politique. La marche a été volontairement interrompue par une centaine de militants d'Etudions Gayment, des Putes, d'Act-Up et des Panthères Roses qui ont bloqué le char de Gaylib -taxée de "caution homo" de l'UMP - avant son arrivée à Bastille. Aux cris de "Sarko, Boutin, Vanneste, on vous deteste", "Raccolage passif, répression active" ou encore "Nos identités ne sont pas nationales", ces militants entendaient dénoncer "la grande mascarade d'une organisation homosexuelle qui soutient un gouvernement homophobe, lesbophobe, transphobe, putophobe, sexiste et raciste".
A 16H00, le cortège s'est immobilisé pour observer trois minutes de silence en hommage aux victimes du sida, puis la place de la Bastille, terminus de la marche, a été peu à peu envahie par la foule et les décibels d'un concert techno qui cloturait la manifestation.
Source gay : Ellico.com