au sujet du projet de la ministre de la Justice compromettant, selon eux, le secret médical des détenus.
Pour sa part, Act Up-Paris dénonce, dans un communiqué, "la remise en cause du secret médical en prison" contenu, selon l'association de lutte contre le sida, dans le projet de loi sur la rétention, discuté à partir de mardi à l'Assemblée nationale.
L'OIP, l'Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (ASPMP) et l'Association des professionnels de santé exerçant en prison (APSEP) ont saisi la commission consultative chargée de donner des avis sur les problèmes éthiques et les questions de société liées aux progrès de la science.
Les associations relèvent le souhait exprimé par la garde des Sceaux Rachida Dati que l'administration pénitentiaire (AP) puisse avoir accès au dossier médical des détenus de la même manière que les médecins puissent avoir accès au dossier pénitentiaire.
Dans un communiqué commun, le Conseil national des barreaux, le Barreau de Paris et la Conférence des bâtonniers, représentant tous les avocats, "s'inquiètent de voir apparaître, pour la première fois dans notre droit pénal, une peine seulement fondée sur la dangerosité supposée d'un citoyen, hors de tout contexte de récidive".
Sur RTL, l'ancien garde des Sceaux socialiste Robert Badinter a parlé hier de "dérive", tandis que le Syndicat de la magistrature (SM, gauche) publiait la liste des organisations ayant signé un appel au retrait de ce texte "indigne".
Parmi elles: la Ligue des Droits de l'homme, le Parti communiste, les Verts, le syndicat des personnels de l'administration pénitentiaire Snepap/FSU, le Genepi (Groupement étudiant national d'enseignement aux personnes incarcérées), l'Association nationale des visiteurs de prison, des antennes de la CGT, le Syndicat de la médecine générale...
Act Up-Paris "s'inquiète" elle aussi "du rôle demandé au médecin exerçant en détention". "Une nouvelle fois, Rachida Dati tente de faire des médecins exerçant en détention des agents pénitentiaires", ce qui "aurait pour conséquence néfaste d'accroître la défiance du patient détenu envers son médecin", estime l'association, pour laquelle le projet de loi sur la rétention est une "atteinte aux droits humains" et doit être retiré.
Source gay : Ellico.com
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