Patron du Conseil d’analyse de la société (CAS), Luc Ferry a fait plancher cette institution, créée par Jean-Pierre Raffarin, sur l’homoparentalité. Le fruit de ce travail se trouve aujourd’hui publié dans une "note" du CAS qui vise à fournir "quelques repères essentiels pour qui veut se forger une opinion sur les questions liées à l’homoparentalité qui divisent encore aujourd’hui nos concitoyens tout autant que la classe politique". Aspects juridiques, données psychanalytiques, argumentaires des partisans et des opposants, tout est exposé avec une grande clarté et une honnêteté intellectuelle certaine.
Mais ce qui surprendra le plus, c’est le texte d’introduction de Luc Ferry qui montre une ouverture d’esprit (guère fréquente à droite) et surtout livre des clefs de réflexion détonantes. "Ma deuxième remarque irritera sans doute ceux qui sont hostiles au mariage homosexuel, écrit l’ancien ministre, mais je crois néanmoins qu’il faut l’avoir présente à l’esprit pour cerner toutes les dimensions du problème.
Quoi qu’on en pense, son autorisation est pour ainsi dire inscrite dans le "sens de l’histoire" et ce pour une raison de fond (…) les motifs traditionnels du mariage — le lignage, la religion — se sont progressivement estompés au profit (…) du sentiment." Bref, le mariage se fonde désormais sur l’amour et "non plus sur le projet d’avoir une descendance ou une famille organisée et unifiée sous le regard de Dieu." On espère que le CAS enverra sa note au palais de l’Elysée comme à Matignon.
Source gay : Ellico.com
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