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Dans les quatre autres pages,
sont analysés en long et en large tous les résultats
du sondage. En voici les principaux enseignements :
- la fréquence de
coming-out des bisexuels est très en-dessous de celle
des gays, elle-même en dessous de celle des lesbiennes.
La mère est plus souvent au courant que le père
quelle que soit l'orientation sexuelle de l'enfant.
46% des lesbiennes
l'ont dit à leur père (35% des gays), 66%
l'ont dit à la mère (54% des gays). Seuls
13% des bisexuels l'ont dit à leur père, 21%
l'ont dit à leur mère.
- quand personne n'a rien
dit aux parents (pas de coming-out, pas d'outing), l'enfant
pense que le parent a deviné son homosexualité
dans 27% des cas et qu'il ne sait rien dans 73% des cas.
- en moyenne, on fait son
coming-out entre 22 et 23 ans. Les gays ayant fait leur
coming-out alors qu'ils étaient mineurs sont entre
16% et 18% (entre 13% et 15% pour les lesbiennes). Ceux
qui passent le cap après 30 ans sont entre 5 et 6%
chez les lesbiennes, entre 8 et 9% chez les gays.
- la réaction du
père envers le coming-out de leur fils gay est globalement
neutre au départ (43% ont une attitude positive et
29% une attitude négative) et l'attitude des mères
est plus contrastée (45% sont positives mais 33%
sont négatives) mais pas forcement meilleure. Il
n'y a pas d'homogénéité dans le couple
(dans un tiers des cas, les parents ont la même opinion
mais dans un autre tiers, la mère est plus positive
et dans le dernier tiers, c'est le père le plus clément).
Chez les lesbiennes, les parents sont mieux disposés
au départ (47% des pères sont positifs et
52% des mères également). Sans surprise, leur
réaction est plus négative quand ils apprennent
l'homosexualité de leur enfant par quelqu'un d'autre
(cause ou effet ?).
- avec le temps, cette opinion
s'améliore nettement : aujourd'hui 54% des mères
et 68% des pères sont positifs pour leur fils gay
par exemple. Mais il faut du temps au temps : la probabilité
d'une amélioration substancielle de l'attitude du
parent (de très négatif à neutre, de
négatif à positif, de neutre à très
positif) n'est que de 7% dans les cas où le coming-out
date de moins de deux ans. Cette probabilité passe
à 18% entre 2 et 4 ans de délai et à
30% au delà de 4 ans de délai.
- massivement, on fait son
coming-out pour clarifier la situation et pour éviter
de mentir, cette dernière raison étant surtout
employée pour les mères. 16% des gays mineurs
lors de leur coming-out l'ont fait pour présenter
un petit ami.
- enfin, 48% des gays dont
le père n'est pas au courant veulent lui dire, 31%
souhaitent qu'il ne le sache pas. 53% des gays veulent le
dire à leur mère, 29% préfèrent
qu'elle n'en sache rien. Pour les lesbiennes, les chiffres
sont comparables (44% veulent le dire au père, 52%
veulent le dire à leur mère) mais l'indécision
est plus grande. Enfin les bisexuels, qui ne font pas beaucoup
de coming-out, ne veulent pas que leurs parents l'apprennent
à 65% !
- deux lieux prévilégiés
pour faire son coming out : la fraterie et les amis. 57%
des gays et les lesbiennes qui ne sont pas fils (fille)
unique l'ont dit à au moins un frère ou une
soeur (40% seulement chez les bisexuels). 65% des gays ont
mis au courant la majorité de leurs copains/amis
(61% des lesbiennes) mais 26% seulement des bisexuels ont
fait de même.
- le monde du travail est
nettement moins propice : 23% des gays, 19% des lesbiennes
et 5% des bi ont prévenu la majorité de leurs
collègues. Si l'on retient tous ceux qui l'ont dit
à au moins un collègue de travail, ces scores
montent à 56% chez les gays, 52% des lesbiennes et
31% des bisexuels. Reste
59% des bisexuels dont aucun collègue n'est au courant,
score qui tombe à 43% chez les lesbiennes et à
32% chez les gays. Si l'on ne s'intéresse qu'aux
responsables hiérarchiques directs, 51% des gays
pensent qu'il n'est pas au courant, tout comme 66% des lesbiennes
et 79% des bisexuels. Généralement
l'attitude a été jugée positive voire
très positive. Attention toutefois à ne pas
tirer de conclusions trop hatives : il y a beaucoup de non-dits
dans les entreprises.
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