Parcours
Le
nom du roi David évoque de nombreux épisodes
célèbres. C'est le jeune courtisan jouant
de la harpe pour apaiser la colère de son roi, Saül,
c'est la danse devant l'Arche, c'est le duel étonnant
avec le géant Goliath, c'est la séduction
de Bethsabée, ce sont les pleurs d'un père
accablé par la mort d'un fils rebelle, Absalon.
David
est une figure prestigieuse et émouvante: celle d'un
roi beau, aimé des femmes, parfois lâche mais
repentant, composant des Psaumes, menant de brillantes campagnes,
concluant des alliances avantageuses. Il crée un
royaume prospère qui va de l'Euphrate à la
Méditerranée, de Tyr à la mer Rouge;
il fonde une dynastie qui règne sur les Hébreux
durant quatre siècles (995 à 586 av. J.-C.).
Dans sa biographie, dressée avec éloquence
et objectivité par des scribes officiels, quelques
éléments doivent nous permettre de comprendre
l'avènement de la royauté davidique. Or la
généalogie de Saül, comme celle de Jessé,
père de David, nous révèle partiellement
la façon dont David fonda sa dynastie: par l'exécution
de tous les rivaux éventuels, empalés ou égorgés.
Cette cascade de décès favorables à
David, puis à son fils élu, Salomon, assura
l'instauration d'une royauté puissante à force
de centralisation.
L'instauration
d'une royauté puissante
Face
aux Philistins disposant d'«armes de fer», les
tribus sémites, liées par le pacte de Sichem
en une sorte de confédération reposant sur
la reconnaissance de «Yahveh qui nous a sauvés
d'Égypte», se donnèrent à la fin
du XIe siècle avant J.-C. un roi-chef de guerre,
Saül. Cette élection constituait une première
atteinte à l'autonomie relative de chaque tribu.
David garda les troupeaux de son père Jessé,
puis fut appelé auprès du roi Saül, dont
il apaisait au son de sa harpe les angoisses. Il vainquit
le géant Goliath, causant ainsi la déroute
des Philistins, et encourut la jalousie de Saül; il
épousa la fille de celui-ci, Michol, et contracta
une étroite amitié avec son fils, Jonathan.
Tombé en disgrâce, David dut fuir la cour,
puis s'illustra par ses faits d'armes et épargna
Saül tombé entre ses mains. À la mort
de celui-ci (Saül périt avec trois de ses fils
lors du désastre militaire de Gelboé), David,
après avoir éliminé un autre fils de
Saül, alors régnant, s'imposa sur les tribus
du Sud, puis du Nord, fut reconnu comme roi de Juda et d'Israël,
et conquit Jérusalem, dont il fit sa capitale et
où il transporta l'arche d'alliance.
La
nouvelle capitale, Jérusalem, située entre
les groupes antagonistes du Nord et du Sud, devint le symbole
du pouvoir étatique naissant. La création
d'une monnaie d'État abolit le troc. Un système
juridique général se substitua aux justices
locales et mit en oeuvre la formation de la Loi (Torah).
En outre, une administration centrale, repérable
dans les listes d'officiels de la cour, contrôlait
le pays, lequel était réparti en douze préfectures
(les «douze tribus d'Israël»), prélevait
des redevances sur un peuple mi-paysan, mi-artisan, commandait
une armée permanente. Les «chefs de corvée»
dirigeaient les entreprises étatiques à l'aide
d'une main-d'oeuvre composée d'étrangers vaincus,
réduits à l'esclavage; les esclaves étaient
employés aux grands travaux (palais, temple, fortifications),
à l'exploitation de mines et de fonderies, à
la construction d'une flotte pour les expéditions
commerciales.
Les
premiers temps du règne de David furent prospères.
Son amour pour Bethsabée, femme d'un de ses capitaines,
Urie, qu'il épousa après avoir fait assassiner
son rival fut, selon la Bible, la source de tous ses malheurs
(mort de l'enfant de Bethsabée; viol de Tamar, sa
fille; meurtre d'Amnon; révolte d'Absalon). À
sa mort, son fils Salomon lui succéda. Poète,
musicien et même inventeur d'instruments de musique,
David serait l'auteur de 73 des Psaumes de la Bible.
Pour
Israël, cependant, David devint «le roi élu
selon le coeur de Dieu», annonçant la venue
d'un messie. Espérance qui, pour le christianisme,
se réalisa en Jésus, inscrit, de ce fait,
dans la généalogie davidique. L'islam le vénère
comme prophète sous le nom de Daoud, et son souvenir
est honoré par de nombreuses sourates du Coran et
par une piété qui prit encore, dans les siècles
derniers, la forme d'un pèlerinage à la mosquée
élevée sur l'emplacement supposé du
tribunal de David, vénéré comme un
«prophète».
Iconographie
Des
fresques des catacombes à Gustave Moreau, le personnage
de David, musicien, berger, roi et prophète, a inspiré
d'innombrables artistes et tient une grande place dans l'iconographie
chrétienne. Les plus célèbres représentations
sculptées sont celles en bronze de Donatello (v.
1430, musée du Bargello, Florence) et de Verrocchio
(1473-1476), et surtout celle, en marbre, de Michel-Ange
(1501-1504, Académie de Florence).
(encyclopédie
yahoo)
Homosexualité
Ce
n'est pas le moindre paradoxe que de trouver dans la bible
(écrite par la main de l'homme, puis étudiée,
traduite, modifiée et réécrite par
lui), qui sera la source essentielle de la répression
de l'homosexuel, le récit de la passion de David
pour Jonathan. Si les passages concernant l'emportement
des sens ont été censurés par l'église
(on ne les retrouve que dans les apocryphes, c'est-à-dire
dans les évangiles non canoniques, non conformes
aux règles de la foi que l'église catholique
reconnaît comme inspirées de Dieu et qu'elle
impose aux fidèles pour être la règle
de leur foi et de leurs moeurs, par décrets pontificaux,
des sentences des pères, par la coutume, par des
assemblées ou conciles, de pasteurs légitimes
de l'église réunis pour régler les
affaires qui concernent la foi, les moeurs et la discipline
ecclésiastique).
Par
contre,l'homosexualité de David et Jonathan semble
avoir curieusement échappé aux censeurs.Dans
les premier et deuxième livres de la bible, le prophète
Samuel raconte, en effet, l'histoire de David et Jonathan.
Cependant, ceux qui étaient chargés de l'étude
des livres sacrés ont remplacé le mot "amour"
par "amitié". Le livre de Samuel nous éclaire
très précisément sur la première
rencontre de David et Jonathan. Alors que le jeune David
venant de tuer d'un coup de fronde Goliath, chef des philistins,
présente la tête du vaincu au roi Saül
; il rencontre, pour la première foi Jonathan, fils
de Saül : "Jonathan, venant s'entretenir avec Saül,
son père, devint amoureux de David comme de sa propre
âme. Lorsque David eut fini de parler à Saül,
l'âme de Jonathan s'attacha à l'âme de
David, et Jonathan se mit à l'aimer comme lui-même..."
A
l'annonce de la mort de Jonathan, David exprime ainsi sa
douleur : " Tu m'étais délicieusement cher
; ton amour m'était plus merveilleux que l'amour
des femmes."
(filoumektoub.free.fr/gaibeur/gayculture/histoire/li001.htm)

Cette
page fait partie d'un site très complet sur les personnalités
gays, lesbiennes ou bisexuelles ayant révélé
leur orientation sexuelle. Si vous n'êtes pas passé
par la page principale, cliquez ICI
pour accèder à celle-ci.
|