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Freddie Mercury,

( 5 septembre 1946 - 24 novembre 1991 )

Chanteur, leader du groupe Queen

Parcours et Homosexualité

(extraits d'article de Hard Rock Magazine" )

Né Frederick Bulsara à Zanzibar (île de l'Océan Indien, ancien protectorat britannique avant de devenir partie du territoire de la Tanzanie africaine), le 5 septembre 1946, de parents descendants de la Perse antique (et membres de l'ancestrale secte Zoroastrian considérant l'homosexualité comme une pratique "impropre"), Mercury passe une partie de son enfance en Inde (Bombay). Il y connaît les " affres " du pensionnat avant que toute la famille n'émigre pour la mère patrie, en l'occurrence Feltham dans le Middlesex, en 1959, s'installant à moins de cent mètres du domicile d'un autre adolescent qui fera lui aussi son chemin : Brian May (les deux gaillards mettront dix ans pour se rencontrer !).

Le jeune Bulsara étudie alors les Beaux-Arts et se " compromet " dans un blues-band local nommé Wreckage, sans répercussion aucune. Il part ensuite à Londres pour travailler dans divers étalages de fringues au marché de Kensington où il fait la connaissance de Roger Taylor, alors étudiant à la London University et accessoirement batteur au sein du groupe Smile, où sévit également Brian May, lui aussi élève de la London University (après avoir caressé l'espoir de devenir... astronome spécialiste des techniques infrarouges !).

Mercury assiste à plusieurs concerts de Smile, n'hésitant pas à y aller de ses petits conseils. " Il était de plus en plus assidu à nos prestations et il n'était pas question de prendre ses suggestions à la légère ! "Pourquoi perdez-vous autant de temps à faire ceci ou cela ? Soyez plus originaux, plus démonstratifs, mettez un peu plus de conviction et de force dans votre musique, c'est en tout cas ce que je ferais si j'étais votre chanteur", insistait-il. A l'époque, son expérience du chant était pourtant minime et nous ne savions rien de ses capacités en la matière. On pensait même qu'il n'était qu'un théoricien de la musique", se souvient Brian May.

Smile ne subsistera pas très longtemps, le départ du bassiste Tim Staffell (colocataire d'un appartement avec Freddie) précipitant sa fin. Début 1970, les premières ébauches du futur Queen commencent à prendre forme, plusieurs bassistes défilant sous les yeux du trio Mercury-May-Taylor avant que John Deacon ne soit recruté par le biais de petites annonces. Le sort en est scellé. En avant pour Queen, subtil patronyme à double entrée (le terme désignant tout à la fois la reine et les travestis d'âge mûr !). " Ce nom fut principalement l'idée de Freddie. Je n 'étais pas très chaud au départ, pas plus que Roger (Taylor), mais c'était le plus frappant; dans un sens, celui qui avait le plus d'arguments parmi la centaine que nous avions avancés. De par sa connotation mystique et ambiguë, il était celui le plus à même d'attirer l'attention et de frapper l'imagination. Nous l'avons donc gardé!" reconnaîtra Brian May.

Vous trouverez plus bas l'histoire du groupe Queen.

Le chanteur s'est éteint le 24 novembre 1991, rongé par le SIDA.

"Nous venons de perdre le plus grand et le plus aimé des membres de notre famille" (Brian May, Roger Taylor et John Deacon) " C'est une tragédie. J'admirais Freddie en tant que performer mais aussi pour son honnêteté à admettre ce sida qui le rongeait. Une très grande tristesse" (Phil Collins). "Sa contribution à la pop-music avec Queen fut énorme " (David Bowie)". "Freddie faisait partie de cette élite restreinte de showmen capables à lui seul de mettre en feu tout un stade. Comme ses millions de fans à travers le monde, sa voix exceptionnelle et son charisme scénique me manqueront" (Francis Rossi - Status Quo) .

Soyons francs. Ce n'est pas tant la nouvelle de ce décès qui a surpris mais bien son aspect inéluctable, brutal, et sa portée symbolique. Première rock-star d'envergure universelle à quitter officiellement le devant de la scène à cause du sida (si l'on fait abstraction des rumeurs concernant Miles Davis qui restent aujourd'hui encore du domaine de l'hypothétique), Mercury sera parti comme il avait vécu : en marquant les esprits.

Le mal incurable qui allait avoir raison du chanteur de Queen était connu de tous, ou à peu près, et ce bien avant son aveu solennel, moins de 24 heures avant son issue fatale. Depuis la décision de décliner la moindre offre de tournées futures en 1986 (alors que ces dernières représentaient l'essence même de l'identité Mercury) jusqu'aux plus récentes photos ou vidéos trahissant un amaigrissement alarmant du vocaliste auxquelles viendront s'ajouter le douloureusement prophétique single " The Show Must Go On ", il n'était guère utile de faire preuve d'une imagination débridée pour présager l'inexorable.

Freddie Mercury n'avait jamais fait mystère de son homosexualité, avouant même avoir connu sa première expérience en la matière dès l'âge de quinze ans. De déclarations fracassantes ("J'ai certainement eu plus d'amants qu'Elisabeth Taylor ") en travestissements vestimentaires racoleurs, il s'en jouait même volontiers et, pour tout dire, on se foutait " royalement" d'un tel choix, à l'exception d'une certaine presse-caniveau britannique toujours avide de colporter immondices en tout genre à son propos.

Oui, on aimait Mercury pour ses extravagances, son goût immodéré pour ses accoutrements volontairement provocateurs (jarretelles, perruques et maquillages outranciers...) ou son sens de la démesure comme les festivités de son quarante et unième anniversaire, en 1987, où il conviait quatre-vingts de ses amis à Ibiza en leur affrétant un DC9 pour une soirée orgiaque où se mêlaient danseurs de flamenco, feu d'artifice princier (inscrivant son nom en lettres de feu dans le ciel ibérique) et gâteau d'anniversaire haut de six mètres porté par autant de serveurs vêtus d'or et de blanc. On aimait cette obsession flamboyante, ce ton délibérément théâtral car, à la différence de certains, il sonnait vrai (sans pouvoir prétendre qu'il l'était pour autant) et était pleinement assuré. On aurait néanmoins tort de réduire l'importance de Mercury à cette simple débauche de mises en scène et d'excentricités hautes en couleur.

L'histoire de Queen

À l'heure où sort le Greatest Hits Vol. III de Queen, il est peut-être temps de rétablir une certaine vérité parfois oubliée. Le groupe de Freddie Mercury a aussi été un sacré combo progressif. C'est Thomas Vandenberghe, spécialiste incontesté de la Reine, qui nous entraîne dans les méandres d'une incroyable carrière couronnée d'un succès tout aussi démesuré.

Quand, en 1970, le jeune Frederick Bulsara suivait le jeune trio londonien Smile (alors composé du chanteur-bassiste Tim Stafell, du guitariste Brian May et du batteur Roger Taylor) de concert en concert, c'était pour orienter leur espèce de hard-blues vers quelque chose de plus grandiloquent, de plus pompeux, de plus riche. En acceptant de le suivre, May et Taylor (augmentés en février du bassiste John Deacon) allaient sans le savoir donner naissance à l'un des groupes les plus populaires des vingt années à venir, mais aussi des plus originaux, des plus soudés et des plus ouverts.

Car le "style Queen " (il y en a toujours eu un) était justement de flirter avec grâce dans la pop, l'opéra, le hard-rock ou la funk. Avec une constante : l'élément progressif, omniprésent dans chacun des albums. Chez Queen , il se déguisait en voix surmultipliées ou en vertigineuses descentes de guitares (avec ce son qui n'a toujours appartenu qu'à Brian May).

Si le premier album Queen 1 n'était pas encore celui qui allait hisser Queen au firmament de ses délires mélodiques (car encore relativement teinté Led Zeppelin, dont ils étaient de grands fans), il contenait déjà quelques éléments qui allaient diriger Freddie Mercury et ses compagnons vers la folie aboutie de A Night At The Opera ou beaucoup plus tard, de Innuendo. À ce titre, on retiendra les excellents titres My Fairy King ou Liar. Queen 2, en 1974, s'invitait déjà plus à des ambiances folles (pour ne pas faire jouer les mots avec la sexualité de Mercury) avec des titres comme"Seven Seas Of Rhye ou les épiques The Fairy Feller's Master Stroke (et son intro au clavecin) et The March Of The Black Queen. Avec ces titres, Queen posait l'empreinte de son délire : évolutif, progressif (!), incroyablement mélodique et inspiré. Des morceaux qui étaient déjà le fruit de l'incomparable technique de travail du groupe.

Les quatre musiciens fonctionnaient en studio comme bien peu d'autres groupes, ne laissant aucune place à l'imperfection ni à l'imprécision, retravaillant parfois la simple prise d'une note plusieurs heures durant. Une technique qui mettrait deux années encore avant de s'avérer plus que payante. Le plus fou de sa génération Après Sheer heart Attack (et ses enchaînements mythiques de Tenement Funster, Flick Of The Wrist et Lily Of The Valley), c'est A Night At The Opera qui allait installer Queen comme le groupe le plus fou de sa génération. Car en plus de contenir Bohemian Rhapsody (qui, sans ne rien avoir d'un tube, allait en devenir un des plus grands de l'Histoire), le quatrième album était aussi celui des élégants Good Company (teinté de ragtime), Seaside Rendez-Vous (charleston à souhait) ou surtout, The Prophet's Song, titre long de huit minutes, dont les voix répétées et hypnotiques en feraient l'un des chapitres les plus exubérants de la carrière du groupe. Queen a trouvé son identité : c'est à partir de cet album que le public peut désormais comprendre ce groupe hors-normes.

Chacun de ses albums, dorénavant, s'aventurera partout. Le suivant, A Day At The Races, considéré à juste titre comme le jumeau du précédent, s'offre un détour dans la valse guitaristique (la structure et le solo de The Millionaire Waltz), dans le rock n'roll furieux (Tie Your Mother Down), mais c'est surtout avec You Take My Breath Away ou Teo Torriate (Let Us Cling Together), que Queen foule de nouveau une lande exagérément mélodique, toujours parfaite par le timbre cristallin de Mercury et les orchestrations abracadabrantes du quatuor. Nous sommes en 1977, et le rock, commençant à subir l'étouffement de la disco, hésite entre punk et progressif. Queen , eux, inondent les ondes du binôme We Will Rock You/We Are The Champions. Et l'album duquel ils sont issus, News Of The World, propose un faramineux étal de genres. Car si We Will Rock You, sur l'histoire de la musique, représente la seule chanson du style qu'elle invente, Get Down, Make Love expérimente, My Melancholy Blues porte son nom, et It's Late constitue l'une des plus belles pièces hard-rock progressives du genre, dont chaque chapitre est cousu à l'autre par des riffs lourds et des accélérations de batterie. Toujours en racontant des histoires, comme sur l'anthologique Spread Your Wings. Une patte progressive Jamais en reste d'humour, le groupe attaque son nouvel album de 1978 Jazz avec le titre Mustapha, étrange blague arabisante (toutefois mal comprise à l'époque par certains médias qui y voient une allusion un rien raciste), pour mieux enchaîner sur la pluralité des styles, qui n'oublie pas de mettre en avant une patte progressive toujours originale (Fat Bottomed Girls). C'est l'époque où Queen part sur sa fameuse tournée européenne relatée par le Live Killers (1979), construit de hargne (Keep Yourself Alive, Let Me Entretain You) et de folie (Bohemian Rhapsody, le medley?), et comprenant surtout l'un des meilleurs moments de l'histoire de Queen sur scène (la fantastique version de 39).

Entre-t-on alors dans une période creuse, ou Queen se trouvent-ils un intérêt soudain pour des albums trop moulés ? The Game et Hot Space (respectivement de 1980 et de 1982) marquent pourtant une parenthèse plus FM dans la carrière de Queen , dont la folie et la dégénérescence mélodique est toutefois sauvegardée par des titres tels Don't Try Suicide, Save Me ou Las Palabras De Amor. Marquant une pause jusqu'à 1984, le temps pour certains d'entre eux de s'essayer à divers side-projects, Queen effraie quelque peu leurs fans, la faute à un (trop) long silence. The Works sort donc en 1984, et contient quatre tubes, chacun étant composé par un membre du groupe, comme le veut l'habitude. Ailleurs, on s'arrêtera sur Keep Passing These Open Windows, It's a Hard life ou encore le magnifique (quoique très démagogique) Is This The World We Created.

En 1985, Freddie Mercury sort malheureusement un album solo (Mr Bad Guy), dont le seul intérêt sera de lui montrer qu'il ne faudra pas recommencer. Grandiloquence métallique Et le groupe de renaître en 1986 pour A Kind Of Magic qui illustrera en grande partie le film Highlander de Russell Mulcahy. La débandade. Très rock pour son âge, cet album cumule hits et clins d'oeil mélodiques : ainsi, la grandiloquence métallique d'un Gimme The Prize côtoie la mélancolie du mythique Who Wants To Live Forever ou d'un Friends Will Be Friends. C'est l'époque des derniers concerts de Queen , des enregistrements de Wembley et Budapest. L'époque où Mercury, après avoir repris les Platters en 1985, taquine Montserrat Caballe en 1987 pour réaliser avec elle l'album dont il rêvait depuis longtemps : Barcelona, dont le thème principal servira d'hymne pour les J.O. de Barcelone en 1992, auquel Freddie Mercury ne pourra malheureusement pas assister. Il n'assistera pas à ce rêve de grandeur sonore et visuelle définitive, ultime. Alors à défaut d'assouvir sa passion de la scène, dès 1989, Freddie Mercury travaillera en studio de façon plus ou moins épisodique, en fonction du temps que lui laisse à vivre sa séropositivité. The Miracle sort donc en 1989, et, même s'il s'ouvre aux premières vraies sonorités électroniques du groupe (Party, Kashoggi's Ship, The Invisible Man), il continue de proposer également de grands titres aux structures tarabiscotées, comme ce Was It All Worth It, qui sonne déjà presque comme une épitaphe. Il faudra à nouveau attendre deux ans pour que le groupe accouche ce qui sera, au bout du compte, son dernier vrai album, Innuendo, pour lequel Freddie Mercury cède ce qu'il lui reste de force, de génie, et de voix. À ce titre, Innuendo, le morceau, est une pièce maîtresse incontournable, nécessitant plus de cent prises d'enregistrement différentes, et pour laquelle Steve Howe, le guitariste de Yes, vient prêter main forte à l'occasion d'un solo de flamenco pas piqué des hannetons. C'est aussi et surtout l'album de titres poignants comme Don't Try So Hard, These Are The Days Of Our Liveset surtout The Show Must Go On, qui restera l'adieu de Freddie Mercury à ses fans et à ses proches.

Doit-on passer sous silence Made In Heaven parce qu'il n'a pas profité de la folie des arrangements provoqués par Freddie Mercury en studio ? En effet, trois années après la mort de Freddie Mercury (le 24 novembre 1991), Brian May , Deacon et Taylor ont ressorti un album à partir de chutes de studio de la voix de Mercury. Il ne reste qu'un semblant de magie, avec les magnifiques It's A Beautiful Day et Mother Love. Le trucage, c'est que la plupart des titres qui composent Made In Heaven ne sont que des b-sides ou des titres issus de projets solos retravaillés de façon assez décevante. Mais de Metallica (Stone Cold Crazy) à Dream Theater (le medley avec Bohemian Rhapsody sur le mini Change Of Season) en passant par Def Leppard (Now I'm Here en live) et Blind Guardian (Spread Your Wings), il n'est pas de groupe un peu populaire qui ayant fleurté avec le hard-rock et le progressif ne se réclame d'une manière ou d'une autre de Queen , qu'on a sans doute surnommé avec raison les Beatles des 70's. Et n'en déplaise à Legion de Marduk, il n'est pas de plus beau compliment.

(queenfrance.online.fr/presse/article7.htm)

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