" Six licenciements en trois mois, une visite de la médecine du travail, une tentative de suicide dans les locaux la semaine dernière, une nouvelle formule qui ne provoque pas le frémissement des ventes attendu... Têtu, le mensuel des gays et des lesbiennes, va mal" résume le site d'investigation Rue89.com en ouverture d'une enquête réalisée sur la crise du principal magazine gay français.
Ces dernières semaines, les départs de Yannick Barbe ou de Judith Silberfeld ont officialisé la crise qui secoue Têtu depuis plusieurs mois. En cause, si l'on en croit les témoignages -anonymes- publiés par Rue89, la personnalité et les méthodes de travail du directeur de la rédaction, Thomas Doustaly, en proie à des problèmes de santé qui l'ont notamment éloigné de son poste pendant trois mois cette année.
Cette absence aurait été l'occasion d'une fronde de ses anciens collaborateurs à son encontre, lors de son retour. En toile de fond, croit savoir Rue89, une crise de la diffusion du magazine qui a conduit à la mise en place d'une nouvelle formule autour de laquelle se serait divisée l'équipe rédactionnelle.
Lundi 23 juillet, la tentative de suicide d'un employé administratif dans les locaux même du journal est venu assombrir un peu plus l'atmosphère. Selon le directeur exécutif du journal, cité par Rue89, ce salarié était "loin de la crise" de Têtu.
Rue89 fait également état de dissensions liées à la question des disparités de rémunérations au sein de l'équipe. Là encore, en cause le confortable salaire du directeur de la rédaction (10 000 euros bruts + une prime de 1261,85 euros), alors que les postes techniques s'estiment sous-considérés.
"C'est le début de la fin", déclare amèrement un des licenciés. Thomas Doustaly, lui, se dit "très raisonnablement optimiste" pour l'avenir du titre.
Source gay : Ellico.com
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